Le tissu adipeux stocke et déstocke au gré de nos activités.
Imaginez une cellule ronde avec un petit noyau bien noir et une partie centrale toute aussi ronde mais à géométrie variable qui enfle ou désenfle en fonction de ce que vous avez à stocker.
Le tissu adipeux ou plutôt l’organe adipeux est constitué de milliards de ces cellules rondes qui stockent sucres et graisses. On a longtemps pensé que ces cellules n’étaient que des réservoirs, mais on sait aujourd’hui, grâce aux travaux précurseurs du Pr Max Lafontan, qu’elles sécrètent plus de cent hormones, dont certaines se révèlent très inflammatoires. Il s’agit donc d’un organe endocrine à part entière. Et c’est l’organe le plus « sécrétant » de l’organisme. Il devrait toujours être étudié conjointement avec le tissu musculaire, car il « parle » sans arrêt avec lui et ces deux tissus ne cessent de se fâcher et de se réconcilier. En effet, le muscle sécrète lui aussi des hormones, appelées myokines. L’équilibre ou encore la « balance » entre ces deux tissus ouvre un nouveau et vaste domaine de recherche.
C’est pour cette raison qu’un organisme qui ne fait que remplir son tissu adipeux sans faire travailler ses muscles est appelé à connaître de gros ennuis. En plus clair, pas d’alimentation régulière sans exercice régulier. Banal mais bon à rappeler en permanence…