NOUS NE SOUFFRONS PLUS DE LA FAIM : NOUS SOUFFRONS DE LA MALBOUFFE.

Après des décennies de prospérité, la crise économique a entrainé un resserrement des budgets à la suite duquel, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un pourcentage grandissant des habitants des nations développées éprouvent des difficultés pour se nourrir correctement. Mais tandis que naguère, les disettes alimentaires se traduisaient en termes quantitatifs, les inégalités pécuniaires modernes sont plutôt qualitatives : on ne meurt plus de faim ; on mange mal… Et, paradoxalement, s’alimenter sainement devient une sorte de luxe.

Notre souci de limiter nos dépenses, mais aussi de perdre aussi peu de temps possible en repas et en préparatifs culinaires (ne parlons pas des repas en famille, qui tendent à devenir exceptionnels dans les grandes villes) fait de nous des proies faciles pour l’industrie agro-alimentaire. Nous sommes sans doute toujours ce que nous mangeons, mais ce que nous mangeons a bien changé et nos aïeux ne reconnaîtraient pas la moitié des ingrédients qui peuplent nos placards, nos réfrigérateurs et nos congélateurs…

Là où ils cuisinaient des ingrédients « bruts », nous cédons trop souvent à la tentation des recettes, sauces et pâtisseries industrielles prêtes à consommer.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *