Pour fabriquer du foie gras, on gave les oies avec du maïs. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, un apport trop élevé en maïs ultra-riche en acides gras oméga-6, soit sous forme d’huile de maïs soit par les biais de viande, de laitages ou d’œufs issus d’animaux nourris avec des tourteaux de maïs ou de soja. Cela induit une accumulation de graisses dans les cellules du foie (ou stéatose) accompagnée d’une augmentation du volume de cet organe. On parle alors de stéatose hépatique non alcoolique, plus communément appelée NASH (nonalcoholic steatohepatitis) ou NAFLD (nonalcoholic fatty liver disease) en anglais et FGNA (foie gras non alcoolique) en français, susceptible d’évoluer vers une fibrose hépatique, laquelle évoluera dans 15% des cas vers une cirrhose du foie, voire un cancer[1]. La NASH forme avec l’insulino-résistance un cercle infernal qui fait le lit du prédiabète et, à terme, du diabète de type II. Un tiers des Français souffriraient actuellement de NASH, tout comme 70 millions d’Américains. Et ce nouveau mal de société qui, à l’instar du surpoids et de l’obésité frappait essentiellement après la quarantaine, est désormais aussi diagnostiqué chez des adolescents et même des enfants[2].
[1] J Hepatol, Apr 2004; 40(4):578-84.
[2] Curr Gastroenterol Rep. Jun 2003 ; 5(3): p. 253-259. Review.
CMAJ., Mar 29 2005; 172(7): p. 899-905.